Si le haïku existait en peinture, ce petit poème bref comme un éclair, visant à dire et célébrer l’évanescence des choses, qualifierait la démarche artistique de Lydia STECIUK.
Un sentiment, une préoccupation, une rencontre et l’idée de l’œuvre se forge à partir de matériaux, d’éléments choisis pour leurs qualités sémiologiques propres.
Par séries, à chaque fois différentes, elle crée des pièces, des tableaux, des installations parfois où les titres évoquent une constante récurrente, celle de l’être au monde, le corps dans son rapport aux choses, aux environnements qu’il soient physiques, culturels ou imaginaires.
Dans la série « Forget me not » elle part d’une couleur envahissante, le bleu myosotis qui la questionne et la plonge dans des souvenirs d’enfance où la cabane, montée de tissus bleus formaient support à la rêverie. Clin d’œil au siège du psychanalyste, les tableaux colorés inspirés de David Hockney, présentent des formes éparses, parfois absurdes, ne prenant sens que dans des associations d’idées et de couleurs.