Au commencement depuis la nuit des temps, les doigts ont toujours trituré, massé, creusé, torsadé, roulé, noué de la matière, gestes répétitifs, inconscients ou volontaires, appris et maîtrisés par nécessité ou par plaisir.
Costumière d’un jour pour une création théâtrale d’une pièce burlesque, j’ai poussé mes limites de la couture et du tissage vers la laine feutrée, cette matière textile intrigante.
Avec sa chaleur, sa sensualité, sa souplesse, sa douceur, elle me permet de m’exprimer, de jouer, de faire naître des créations poétiques, organiques. L’œuvre finie n’est pas pour autant réussie mais c’est le regard d’autrui qui lui donne la vie !